BLAGUES
sur Stierlitz
Stierlitz avançait dans le couloir. Müller lui fit un croche-pied.
"P…n de ta mère!" – pensa Stierlitz en tombant.
"Ne vous avisez pas à me tutoyer!" – s'énerva Müller.
Stierlitz fit un effort pour détacher les yeux du sol. C'étaient les yeux du professeur Pleischner.
Le jour où on payait le salaire chez RSHA, Stierlitz se frayait le chemin pour le percevoir en premier. Ses collègues s'étonnaient, mais Stierlitz était le seul à savoir que les Héros de l'Union soviétique étaient prioritaires.
Stierlitz ouvrit le coffre-fort de Bormann et en sortit les documents secrets. Soudain, Bormann arriva et s'étonna:
– Que faites-vous ici, Stierlitz?
– J'attends le tramway, Parteigenosse!
– Les tramways ne passent pas par ici, – dit Bormann en sortant.
Il revint plus tard et vit que Stierlitz n'y était plus.
"Il a sûrement pris son tramway," – pensa Bormann.
Stierlitz décide de faire un poisson d'avril à Müller:
– Est-ce que vous savez, Gruppenführer, que je suis un espion soviétique?
– Non, – répondit Müller en lui faisant à son tour un poisson d'avril.
Stierlitz gardait le silence…
Il aimait bien écouter la voix du narrateur.
Stierlitz s'approcha doucement de la sentinelle, leva la main pour l'assommer et soudain… s'endormit. Mais il savait que dans vingt-deux minutes il se réveillerait pour terminer ce qu'il a commencé.
Müller téléphone à Stierlitz:
– Standartenführer! Si vous continuez à couper le saucisson sur les documents secrets, je vous interdirai l'accès à mon coffre-fort!
Schellenberg:
– Stierlitz, êtes-vous un homme de parole?
Stierlitz:
– Non, Parteigenosse, je ne travaille que pour vous!
Stierlitz se réveille dans une petite cellule avec des barreaux à la fenêtre. Il a très mal à la tête et ne se souvient de rien.
"Où suis-je? – pense-t-il. – Que faire?.. Bon, j'agirai selon les circonstances. Si la personne qui entre porte l'uniforme allemand, je dirai "Heil Hitler", et s'il porte l'uniforme soviétique, je dirai "Je sers l'Union soviétique"…
La porte s'ouvre en laissant passer le ministre de la Culture qui dit avec reproche:
– Vous vous êtes sacrément soûlé hier, camarade Tikhonov!..
Müller convoque Stierlitz et demande:
– Stierlitz, mon ami, je voudrais vous poser une question: combien font deux plus deux?
La voix du narrateur:
"Stierlitz savait combien font deux plus deux: il venait de recevoir cette information du Centre. Mais il ne savait pas si Müller s'en doutait. Et si oui, d'où Müller pouvait tenir une telle information."
Dans les toilettes du RSHA, Stierlitz vit une inscription sur le mur:
"Stierlitz est un con et un espion soviétique".
– Pf, – s'indigna Stierlitz en barrant le mot "espion" et en écrivant à la place "agent secret".
Schellenberg:
– Stierlitz, vous avez l'intention de payer la facture de vos appels téléphoniques à Moscou?
– Et pourquoi devrais-je les payer? Ce ne sont pas des appels privés, je téléphone dans le cadre de mon travail!
Avril 1945. La defaite de l'Allemagne nazie est inévitable. Hitler erre dans la Neue Reichskanzlei et voit partout le même tableau: les officiers sont soûls et ne prêtent pas la moindre attention à leur Führer. Seul Stierlitz dans son bureau travaille et, en voyant son chef suprême, se lève et le salue:
– Heil Hitler!
– Zut, – dit Hitler d'une voix lasse. – Au moins toi, Issaïev, tu pourrais ne pas te fiche de ma gueule…
Stierlitz dit à Müller:
– Gruppenführer, vous travaillez trop, il faut vous détendre de temps en temps… Venez chez moi, on boira un coup de vodka avec des concombres marinés…
Müller:
– Non, pas question! Vous, Stierlitz, vous êtes gentil tant que vous n'avez pas bu, et avec un verre dans le nez, vous me traitez de sale gueule nazie et essayez de me cogner.
Stierlitz sortit du bar. Soudain, il sentit un fort coup sur la tête… Il se retourna promptement et vit derrière lui le sol goudronné.
Müller dit à Bormann:
- Parteigenosse, est-ce que vous savez que Stierlitz est un espion russe?
- Bof, peu importe, - répond Bormann. – Écoutez plutôt la chanson que je viens d'écrire: "Ma chérie à moi…"
Stierlitz s'approcha d'une prostituée, la scruta, sortit quelques billets de sa poche et demanda:
- Trente? J'ai bien deviné?
- Cours toujours! C'est cinquante minimum! – dit la prostituée, indignée.
"Elle est trop vieille," – pensa Stierlitz en remettant les billets dans la poche.
Stierlitz vit 38 fers à repasser sur le rebord de la fenêtre et comprit aussitôt que la planque était grillée.
– Stierlitz, vous utilisez le parfum "Krasnaïa Moskva", – dit Schellenberg.
– Et vous, vous fumez les cigarettes "Camel", – répondit Stierlitz.
Stierlitz, pris de panique, fouille fébrilement dans son coffre-fort. Il est surpris par Müller qui demande:
– Que cherchez-vous, Stierlitz? Votre casquette de l'Armée Rouge et votre balalaïka? Vous ne les verrez plus!
Stierlitz:
– Mais pourquoi?..
Müller:
– Parce que! Vous n'êtes pas le seul à qui la Patrie manque!
Après la fin de la guerre, Stierlitz a proposé ses services aux Anglais. Il était certes patriote, mais trop habitué à travailler sous couverture…
Hitler vient dans sa salle de réunion et voit une grosse caisse métallique en plein milieu. Il s'énerve:
– Qu'est-ce que c'est?!
On lui répond:
– C'est Stierlitz qui a installé un nouveau microphone compact pour mettre la salle sur écoute.
– Et pourquoi vous ne l'enlevez pas?
– Il est tellement lourd que personne n'arrive à le bouger…
Stierlitz tira sur la poignée d'une porte. La porte demeura fermée.
Stierlitz prit son élan et donna un coup de pied dans la porte. La porte demeura fermée.
"C'est fermé," – comprit Stierlitz.
La voix du narrateur: "Stierlitz ne savait pas encore qu'il fallait ouvrir la porte en la tirant…"
Stierlitz partit dans la forêt chercher des champignons. Au bout de sept heures, il n'avait rien trouvé.
"Ce n'est pas la bonne saison," – pensa Stierlitz en tombant de fatigue dans la neige.
Bormann demande à Müller:
– Pourquoi avez-vous cessé d'inviter Stierlitz à nos petites soirées entre amis?
– Voyez-vous, Martin, quand Stierlitz boit un coup, il se met à entonner l'hymne de l'URSS…
– Et alors? Vous savez quand même que c'est un espion soviétique!
– Là n'est pas la question… Il chante tellement faux!
Müller et Stierlitz sont assis dans le café "Éléphant". Stierlitz commande un thé. Müller le surveille attentivement: "S'il laisse la cuillère dans le verre après avoir remué le sucre, alors c'est un Russe."
Stierlitz met le sucre dans le verre, le remue, sort la cuillère, la pose sur la soucoupe et tire la langue à Müller.
Un camion plein de SS s'arrête devant la maison de Stierlitz.
- Sortez, Stierlitz! Vous êtes en état d'arrestation! – crie Bormann.
- Je ne suis pas là! – répond Stierlitz.
- Et pourquoi vos bottes sont devant la porte?
- Parce que je suis parti avec mes chaussures!
"Zut, - pense Bormann. – Il a réussi à s'échapper une fois de plus…"
Stierlitz a été découvert dès le début de sa carrière en Israël, parce qu'il jetait son sachet de thé après la première utilisation.
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