Russie Russie virtuelle

BLAGUES

de l'époque communiste


- Quelle est l'histoire la plus courte en Yougoslavie?
- Le socialisme.
- Quelle est l'histoire la plus longue en Yougoslavie?
- Le chemin vers le socialisme.


Un haut responsable d'une grande banque américaine vient en visite à Belgrade. Il rencontre le directeur de la banque nationale populaire qui lui fait visiter les locaux. Partout des lingots d'or jonchent le sol. Effaré, l'Américain s'inquiète:
- Comment se fait-il que ces lingots traînent par terre, comme ça? Chez nous, l'or est gardé sous clef, et protégé par des forces de sécurité importantes.
- C'est normal, - répond le directeur, - vous êtes un pays capitaliste, et pour vous l'or est la valeur la plus précieuse. Alors vous en enfermez la plus grande quantité possible. Pour nous, pays socialiste, c'est l'homme qui est la valeur la plus précieuse...


À Moscou, un petit vieux regarde la devanture de la boucherie de Vassili Ivanovitch, où trônent quelques douteux saucissons de composition inconnue. Il hésite, puis finalement entre et de dirige vers Vassili. Il demande:
- Est-ce que vous avez du filet de boeuf?
- Non.
- Et du faux-filet, ou du jarret?
- Non.
- Alors des côtelettes, du plat de côte... ou des os à moelle?
- Non plus. Rien de tout ça, on a du saucisson, c'est tout.
Le petit vieux s'en va alors tristement et tandis qu'il s'éloigne le long de la rue, le boucher l'observe depuis l'entrée de la boucherie et se dit doucement: "Putain, ces vieux... Quelle mémoire!"


Sous Staline, la doctrine officielle en matière de peinture était, dans tous les pays de l'Est, le réalisme socialiste.
Après Staline il y eut un grand changement, et la doctrine devint celle du néo-répressionnisme.


Quelle est la différence entre un pessimiste et un optimiste? Le pessimiste, c'est celui qui dit: « Ça va mal, nous sommes vraiment dans la merde, ça ne pourrait pas être pire. » Et l'optimiste lui répond: « Mais si, mais si... »


Dans un camp en Union Soviétique, trois détenus récemment arrivés sont réunis devant un maigre feu et profitent de la pause de la mi-journée pour échanger quelques propos:
- Moi, - dit le premier, - je suis journaliste, et je suis ici depuis 1948 pour avoir écrit un article contre Sacha Alexandrov, j'en ai pris pour dix ans.
- Moi, - dit le second, - j'étais secrétaire du Parti, et j'ai pris dix ans de rééducation socialiste pour avoir, en 1950, prononcé un discours où je faisais l'éloge de Sacha Alexandrov.
- Moi, - dit le troisième, - je suis Sacha Alexandrov.


Au début du régime communiste, un petit garçon trouve par terre une pièce de monnaie et la rapporte à la maison.
- Maman, qu'est-ce que c'est?
- Ça, mon petit, c'est une pièce de monnaie.
- Et qu'est-ce que c'est une pièce de monnaie?
- Eh bien, sous le régime capitaliste et même encore sous le régime socialiste, avec une pièce de monnaie, on pouvait acheter des bonbons et du chocolat...
- Et qu'est-ce que c'est, des bonbons et du chocolat?


Dans un jardin public, un homme dort sur un banc. A son réveil, il remarque avec angoisse qu'un membre de la police politique le regarde fixement. Totalement réveillé, il se lève et s'éloigne à pas rapides tout en se demandant avec perplexité à quoi il pouvait bien rêver.


Quand Lounatcharski était ministre de la Culture, dans les années vingt, il réunit l'école de Kiev pour mettre au concours un monument en l'honneur de Dostoïevski. Le projet retenu avait toutes les qualités requises, mais ne comportait pas d'inscription. On fit donc un nouveau concours. Le premier projet refusé proposait: "À Fiodor Dostoïevski, les possédés reconnaissants."


- Que se passerait-il si la Yougoslavie parvenait à établir le socialisme autogestionnaire au Sahara?
- C'est simple, le Sahara commencerait à importer du sable...


Petite annonce parue dans un journal de Bucarest:
«Échangerais haute conception idéologique contre situation géographique favorable.»


- Quel est l'objectif principal de l'Union Soviétique et des pays frères?
- Dépasser le capitalisme.
- Quelle est la situation actuelle du capitalisme?
- Il court à sa perte.


Staline a perdu sa pipe. La moitié du Politburo la cherche sans succès. Du coup, Staline appelle Beria et lui ordonne de mettre tout son monde en état d'alerte. Deux heures plus tard, en ouvrant un tiroir, le petit père des peuples retrouve sa bouffarde. Il appelle Beria et lui dit qu'il peut faire cesser les recherches. Beria lui répond que justement il allait l'appeler car les 200 suspects arrêtés par ses soins venaient d'avouer avoir volé la pipe de Staline.


Un ouvrier saoul rentre dans un magasin d'alimentation. A chaque marchandise qu'il demande, la vendeuse lui répond qu'il n'y en a plus. Comme les vitrines sont pleines, l'ouvrier s'étonne. On lui montre alors qu'elles sont pleines de fruits en carton, de jambons en papier mâché, de boîtes vides et autres trompe-l'oeil. Alors, il va vers la caissière, lui passe la main sur les seins et lui dit:
- Vous, vous aviez l'air vivante.
Et il s'en va.


Les Soviétiques ont longtemps poursuivi des recherches en biologie animale sur la vache et la girafe. Ils espéraient créer une nouvelle espèce qui pourrait se nourrir dans un pays frère et produire en Union Soviétique.


Pourquoi les Russes sont-ils venus en Tchécoslovaquie?
Ils sont venus parce qu'on les a appelés.
Et jusqu'à quand vont-ils rester?
Jusqu'à ce qu'ils aient trouvé ceux qui les ont appelés.


Quelle différence y a-t-il pour un pays socialiste entre l'Union Soviétique et un autre pays du pacte de Varsovie?
L'Union Soviétique est un pays frère, les autres pays sont des pays amis, et si l'on choisit ses amis...


Au cours des tentatives de rapprochement entre l'Union Soviétique et la Chine, un dirigeant d'un pays frère qui a proposé ses bons offices arrive à Pékin. Dignement accueilli, il est conduit à une estrade qui surplombe une foule immense. Il commence alors un discours soigneusement préparé et destiné à rapprocher les deux grands peuples frères. Au premier tiers de son discours il s'arrête afin que l'interprète traduise. Celui-ci s'avance, dit un mot dans les micros, puis recule et se tait.
Étonné, le dirigeant européen n'en reprend pas moins le fil de son exposé qu'il n'interrompt qu'au second tiers en se tournant vers l'interprète. Ce dernier se lève, s'avance, dit deux mots dans les micros, et se rassied dans le plus grand silence.
Légèrement inquiet, le visiteur finit rapidement son discours. L'interprète se dirige vers les micros, et y dit trois mots. Aussitôt la foule éclate en applaudissements. Aussi surpris qu'heureux, le dirigeant européen salue la foule. En descendant de l'estrade il demande à l'interprète:
- Mais que leur avez-vous dit?
Et l'autre de répondre:
- La première fois j'ai dit « sottises », la seconde « encore sottises » et la troisième « sottises terminées maintenant ».


- Comment, dans les pays socialistes, avoir un réfrigérateur toujours plein, quelles que soient les récoltes, quels que soient les arrivages ou la longueur des queues devant les magasins?
- Facile, il suffit de le brancher sur la radio.


Deux popes cheminent de concert. Sur leur chemin, ils trouvent au beau milieu de la chaussée le cadavre d'un âne. Unissant leurs efforts, ils le poussent péniblement dans le fossé et s'en vont prévenir la milice. Le commandant, à peine ont-ils terminé leur histoire, se met à railler:
- Très intéressant, vraiment, vous pensez qu'il faut un enterrement civil ou religieux?
- C'est votre affaire, - répond le plus vieux des popes. - Nous, nous avons averti les proches du défunt.


Début     Page précédente     Page suivante